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CanHack 2022 : une compétition amicale pour développer les aptitudes en cybersécurité des étudiants

Temps de lecture : 3 minutes 

Étant donné le climat d’incertitude et les perturbations des deux dernières années, les occasions de participer à des débats et à des compétitions dans divers domaines, notamment les sports, la danse et la musique, se sont faites rares pour beaucoup d’adolescents canadiens. Heureusement, la compétition CanHack est de retour pour entretenir l’esprit de compétition des jeunes, parfaire leur cybervigilance et les aider à se préparer à l’avenir.

Il est clair que l’environnement d’apprentissage habituel a connu des transformations tout au long de la pandémie, ponctuée de nombreuses interruptions et reprises pour les étudiants, les parents et les enseignants. L’état de préparation technologique, la résolution de problème et la cybersécurité sont devenus des aptitudes essentielles d’aujourd’hui et de demain pour la vie en général, au travail comme à l’école. La compétition CanHack aide les jeunes à développer et à perfectionner ces aptitudes, tout en suscitant leur intérêt pour les carrières de l’avenir. En outre, ils courent la chance de gagner des prix en argent.

Réalisations de la compétition CanHack depuis sa première édition, il y a cinq ans:

  • Soutien à plus de 6 000 étudiants du secondaire, soit 1 567 équipes provenant de plus de 400 établissements d’enseignement et organismes communautaires
  • Organisation de 24 ateliers avec des chefs de file de la cybersécurité afin de permettre aux étudiants de suivre une formation pratique et d’obtenir de l’aide
  • Soutien à plus de 1 000 participantes s’identifiant comme femmes, en leur donnant les moyens d’ouvrir la voie dans le domaine des technologies 
  • Remise de plus de 31 000 $ en prix aux étudiants et aux établissements d’enseignement partout au Canada


La compétition CanHack est un défi en ligne de cybersécurité à l’intention des étudiants du secondaire de partout au Canada, organisé par l’incubateur d’entreprises DMZ de l’Université Ryerson , en partenariat avec RBC. Basé sur la plateforme PicoCTF conçue par l’Université Carnegie-Mellon, le programme est une compétition de type « conquête du drapeau » présentant un scénario dans le cadre duquel divers défis doivent être relevés. Les participants doivent faire de la rétroingénierie, craquer des codes, pirater, déchiffrer et faire tout ce qu’ils peuvent pour résoudre les défis. 
 
«C’est une excellente occasion pour les jeunes d’apprendre la programmation de manière ludique et de découvrir un secteur qui connaît une croissance exponentielle, mais aussi d’apprendre comment la cybersécurité joue un rôle essentiel dans leur vie quotidienne, explique Naveed Tagari, spécialiste des programmes stratégiques à DMZ. Le jeu sera divisé en plusieurs défis répartis sur quatre niveaux, qui feront progresser l’histoire et augmenter le niveau de difficulté. Les participants ne peuvent passer au niveau suivant que lorsqu’ils ont répondu correctement à 50 % des questions d’un niveau.»

À mesure que les étudiants chemineront dans des niveaux de jeu de plus en plus complexes, ils gagneront des points pour les défis qu’ils auront résolus. L’équipe ayant accumulé le plus de points est déclarée gagnante. 

L’importance d’éduquer les jeunes à la cybersécurité
Dans un monde de plus en plus numérique, comprendre la cybersécurité est plus important que jamais.

Lorsque les jeunes acquièrent des aptitudes en rétroingénierie, en enquête informatique juridique, en chiffrement et en sécurité du Web notamment, ils acquièrent bien sûr des notions fondamentales de littératie numérique, mais découvrent aussi des possibilités de carrière qu’ils n’auraient peut-être pas envisagées autrement. Ils pourraient ainsi contribuer à combler le manque de main-d’œuvre qui menacera dans un certain nombre d’années la sécurité des systèmes, des personnes et des entreprises.

En donnant aux jeunes Canadiens la possibilité d’acquérir des aptitudes en cybersécurité, la compétition CanHack s’attaque à diverses vulnérabilités grandissantes:


Des cybermenaces plus nombreuses que jamais
Avant le début de la pandémie de COVID-19, les Canadiens passaient déjà beaucoup de temps en ligne, mais, depuis 2020, l’activité en ligne est montée en flèche, car les Canadiens dépendent de la technologie notamment pour travailler, s’instruire, se procurer des produits essentiels et passer du temps avec leurs amis. Cela dit, bien que la technologie permette aux gens de maintenir les liens, elle les rend également plus vulnérables aux cyberattaques.
« L’adoption rapide de la technologie, l’expansion de notre écosystème numérique et le passage au télétravail ont considérablement augmenté la quantité et la complexité des cybermenaces, explique Laura Evertsen, chef, Expansion stratégique des affaires, Cybersécurité mondiale RBC. Les entreprises se sont transformées à l’échelle mondiale et les Canadiens passent plus de temps en ligne : les cybercriminels profitent de cette évolution numérique et trouvent de nouvelles occasions d’en tirer profit. »

Il est plus important que jamais d’assurer sa cybersécurité à la maison comme au travail. L’avenir de la sécurité en ligne dépendra de l’investissement réalisé dans le perfectionnement des futurs talents.


Un important manque de main-d’œuvre en cybersécurité
Bien que le secteur de la cybersécurité connaisse depuis longtemps une pénurie de talents, la pandémie de COVID-19 l’a exposée au grand jour. La nécessité d’avoir des aptitudes en cybersécurité devrait encore s’intensifier, car les employés passent une partie de leur temps en télétravail et le travail lui-même relève de plus en plus du numérique. Ainsi, la compétition CanHack offre aux jeunes une occasion extraordinaire.

«La compétition CanHack incite les jeunes à s’intéresser à la cybersécurité en leur offrant une occasion d’apprentissage expérientiel complet pour acquérir des aptitudes fondamentales en littératie numérique, en cybersécurité et en protection des renseignements personnels, explique Abdullah Snobar, directeur général à DMZ. C’est un exercice pratique. En outre, les jeunes ont accès à des experts du domaine, ce qui les aide à concevoir les possibilités de carrière qui s’offrent à eux.»

Le manque de femmes en cybersécurité constitue une autre lacune importante dans le domaine :RBC tout comme l’Université Ryerson s’efforcent ardemment d’y remédier.

«En cybersécurité, l’écart entre les sexes est considérable : les femmes représentent environ 20 % de la main-d’œuvre, alors qu’elles constituent la moitié de la population», affirme M. Snobar. La nécessité d’attirer davantage de femmes en science, en technologie, en ingénierie et en mathématiques va au-delà de la diversité des sexes : il y a déjà une pénurie en matière d’aptitudes et de talents dans ces domaines, donc le fait d’attirer davantage de jeunes femmes pourrait assurer l’avenir de la main-d’œuvre au Canada.

À ce titre, la compétition CanHack prend des mesures pour inspirer et mobiliser davantage d’étudiantes s’identifiant comme femmes : l’organisation a créé un prix pour la meilleure équipe entièrement féminine et propose des ateliers réservés aux femmes portant sur un certain nombre de sujets liés à la cybersécurité.


La nécessité d’une cyberrésilience personnelle
Face à l’augmentation du risque de cyberattaques, les entreprises et les adultes ne sont pas les seuls à devoir se protéger. En effet, les jeunes d’aujourd’hui passent actuellement plus de temps en ligne et sont plus exposés au risque de cyberescroquerie.

«Il est très important que les jeunes d’aujourd’hui comprennent rapidement comment protéger leur persona numérique afin de ne pas s’exposer à des risques inutiles,» affirme Mme Evertsen. «Ils doivent pouvoir détecter les situations numériques à risque et, en cas de problème,» ils doivent savoir comment réagir, notamment en demandant de l’aide.»

«Quelle que soit la carrière qu’ils choisiront plus tard, le numérique fera très certainement partie du travail et de la vie personnelle de ces jeunes ; acquérir dès maintenant de telles aptitudes les préparera donc à devenir d’excellents citoyens dans l’univers numérique», affirme Mme Evertsen.

«Nous espérons que ce programme suscitera chez eux un intérêt pour la cybersécurité tout au long de leur vie et qu’il leur ouvrira de nouvelles portes», ajoute M. Snobar.


Pour en savoir plus, rendez-vous sur l’Espace ressource CanHack.